Réflexologie générale

Définition :

La réflexologie désigne plusieurs thérapies manuelles dans le cadre desquelles le massage de zones réflexes permet d’influer sur la fonction des organes internes.

Origine :

Le principe du massage des zones réflexes musculaires repose sur les théories du neurologue anglais Henry Head (1861-1940). En 1893, celui-ci découvre que les organes internes sont connectés à certaines zones spécifiques de la peau par le biais de voies nerveuses. Par la suite, ces régions cutanées seront appelées points de Head ou points réflexes. Dans la même optique, le cardiologue écossais James MacKenzie (1853-1925) présente une théorie selon laquelle les pathologies affectant les organes internes provoquent des douleurs dans certains points des muscles squelettiques, les zones dites MacKenzie. Par exemple, l’infarctus du myocarde se traduit par des douleurs dans le bras gauche.

Les connaissances acquises sur la relation entre les zones réflexes de la peau ou des muscles et les organes internes posent les bases de nombreux types de traitement, comme les applications de chaud et de froid ou encore la neuralthérapie. Avec le temps, plusieurs formes de massage des points réflexes, ciblant des zones différentes et utilisant des techniques de natures diverses, voient le jour. Parmi ces méthodes figurent notamment le massage des zones réflexes musculaires, le massage du tissu conjonctif ou encore le massage du côlon. Le massage des zones réflexes du pied (réflexologie plantaire) constitue une branche à part, qui utilise les zones thérapeutiques définies par William Fitzgerald.

Principes :

Henry Head affirme que les pathologies affectant les organes se traduisent par l’apparition de douleurs cutanées localisées. Ce phénomène s’explique par le fait que ces régions de la peau sont connectées à des organes donnés par le biais de voies nerveuses dont les racines se trouvent sur le même segment de la moelle épinière. Head cartographie alors la surface corporelle en la divisant en plusieurs zones, chacune correspondant à un segment spécifique de la moelle épinière. C’est par l’intermédiaire des liaisons nerveuses que toutes ces zones sont étroitement connectées avec des organes internes bien spécifiques.

Ces interactions ne se limitent pas à la surface de la peau et sont valables pour toutes les couches de tissus reliées à un segment donné. Si un organe est malade, une réaction réflexe se produit également dans la peau, dans le tissu conjonctif, dans les muscles, dans le périoste et dans les vaisseaux lymphatiques qui sont connectés au segment correspondant. Les tensions, l’hypersensibilité ou les douleurs ressenties dans certaines zones cutanées ou musculaires localisées donnent ainsi une indication diagnostique sur l’éventuel état pathologique de l’organe correspondant.

Ces connexions entre organes internes et segments corporels sont exploitées par rétroaction: le massage de zones corporelles superficielles est censé exercer une influence positive sur la fonction de l’organe correspondant.

Source : http://rme.ch/rme-public/methode.las?c=0163